À propos

 2009 : 

Premières plantes d'extérieur, sur une longue passerelle.* Quelques unes achetées avec mes beaux-fils en jardinerie** et deux inconnues déterrées avec mes clés de voiture au bord d'un chemin. L'une s'avèrera être Œnothera biennis (l'onagre bisannuelle) ; l'autre se mit à développer une rosette parfaite, à faire s'émouvoir un mathématicien, avant de s'épanouir en ... pissenlit (Taraxacum sp.) ! Celui-ci m'apprit que les plantes les plus banales*** peuvent facilement devenir fascinantes pour peu qu'elles soient considérées et mises en scène. Ou en mots, du simple nom (pissenlit, qui fait pisser au lit, en référence à ses propriétés diurétiques****) à la chronique :  j'allais recroiser l'onagre peu de temps après dans l’Éloge des Vagabondes***** qui m'aiderait à commencer la déconstruction de mes représentations du jardinage.

La lecture du Jardin en mouvement m'aiderait à continuer. Dans un autre registre, L'optique des jardins de Robert Mallet, me marquerait aussi. Je découvrais un nouveau monde, il était très divers, constitué de lieux singuliers devenus théâtres de la rencontre du génie naturel et du génie humain (étant entendu que le second peut être mauvais, comme le goût).

         bananier, Musa sikkimensis 'Red tiger'                                      bananier de février             

2013-2014

Après balcons, passerelle et jardin de ma mère, je découvre ce que c'est de se lever le matin et d'aller boire le café dans la rosée.

Séparation, vente de la maison. Je fais faire le tour du jardin au futur propriétaire, lui prodiguant force conseils pour qu'il puisse adopter mes "bébés" dans les meilleurs conditions. Il m'écoute patiemment.

Passant dans le quartier, je jette un coup d’œil un peu plus d'un an après. N'ont été conservées que les haies de thuyas et de lauriers palme qui préexistaient à notre venue. La pelouse règne. "Le jardinier sème les radis de dix-huit jours et attend vingt la fleur du tulipier."****** Aujourd'hui encore, j'apprends toujours à vivre ici et maintenant.

2019 :  

2024 : 

Rupture conventionnelle : après vingt années de professorat des écoles, je choisis de devenir jardinier de métier, avec le désir "de l'enseignement au jardinage, de m'investir encore avec exigence et enthousiasme dans un autre métier qui fait sens", (cf. CV)

 

* Attention ! Ce qui deviendrait un premier "jardin" devrait laisser passage à Denise, notre voisine qui me confia ses plantes quand elle partit à l’EHPAD. (Comme dit le maire 😠 de notre commune quand on lui parle jardin, "Visibilité, sécurité."

** Le plus jeune choisit l'oreille de lapin (Stachys byzantina, l'épiaire laineuse (Vous avez déjà vu un ours avec des oreilles pareilles ?) la même qui m'a suivi au jardin de l'école et duvette sous ma fenêtre (Hé les enfants, je la voudrais sur ma tombe, aussi.). Le grand je ne me souviens plus et ça m'embête.

*** Banal, un panneau solaire qui se fabrique tout seul et qui, cerise sur le gâteau, nous fait une fleur ? 

**** L'étude de l'étymologie ça devrait toujours commencer à l'école maternelle.

***** cf. page LIVRES

****** Gilles Clément (citation approximative)





 




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