LIVRES
Beaucoup de ces ouvrages sont malheureusement épuisés. Que ferait-on sans les bibliothèques et la seconde main, les amis et les collègues ?
Calcaire
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Dominique Brochet (2018) |
présentation par l'éditeur
page d'accueil des pépinières Brochet Lanvin et jardin de la Presle
Présentation de la pépinière Brochet-Lanvin en page PÉPINIÈRE.
"Être calcicool, est-ce un concept, une posture, une évidence ?"
La "calcicoolitude" de Dominique Brochet est en tout cas le fruit de quelques décennies de jardinage en terre champenoise.
Hier soir, j'offris à l'une de mes (belle-)filles un de ces morceaux de sagesse dont les adolescents, jeunes adultes et vieux insatisfaits ont tant besoin sans penser à le demander : "Tu aurais intérêt à apprécier ce que tu as plutôt que de te focaliser sur ce que tu n'as pas."* Je pense que Dominique Brochet ne m'aurait pas contredis :
À l'heure où monte la prise de conscience que la tourbe n'est pas une ressource durable et que son exploitation ravage des milieux fragiles et biologiquement très riches (mais à l'étranger, pas chez nous !), un livre incontournable qui "veut révéler aux jardiniers des régions aux sols calcaires que, non seulement leur cas n'est pas désespéré, mais qu'il est presque certainement le meilleur en terme agronomique."
* Pour contrebalancer, nous écoutons ensemble Rêve d'avoir des rêves.
Écologie
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Gilles CLÉMENT (2002) |
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Eric LENOIR et Fabrice CAVARETTA (2024) | |
interview de Fabrice Cavarretta, Transformations managériales (16 min)
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Suzanne HUSKY et Baptiste MORIZOT (2024) |
présentation par Suzanne Husky, Baptiste Morizot, Actes Sud (2 min)
interview de Baptiste Morizot, France Inter, (20 min)
interview de Baptiste Morizot, France Culture, (38 min)
conférence de Suzanne Husky et Baptiste Morizot, L'académide du climat (1h30)
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Fatima Ouasak (2023) |
Entretien avec Paloma Moritz, Blast (41 min)
Économie
Larry Gonick (Ce n'est pas un économiste mais un psychologue des valeurs. Hum hum...) et Tim Kasser (Un mathématicien qui fait du dessin.) (2018)
Indigènes
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Dominique Brochet, 2021 |
présentation par l'éditeur
page d'accueil des pépinières Brochet Lanvin et jardin de la Presle
Si je n'ai pas encore eu la chance d'avoir ce livre entre les mains, j'ai par contre pu lire et apprécier, du même auteur, le très complet Toutes les plantes pour sol calcaire.
Auteur, jardinier, pépiniériste et botaniste, Dominique Brochet qui, outre qu'il produit pour sa pépinière, héberge dans son jardin deux collections nationale : saules (Salix) et spirées (Spiraea) ainsi que de nombreuses plantes "indigènes ou natives" du Grand Est.
Ligneux
Vous trouverez dans cette section les ouvrages se rapportant aux arbres et arbustes. Les sous-arbrisseaux et grimpantes y seront parfois abordées.
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Didier Willery, 2019 |
dingue de plantes, le blog de l'auteur
. Introduction : une sélection d'arbuste
Ce livre certes conséquent n'affiche cependant pas de prétention encyclopédique. Il est sélectif : les meilleurs arbustes, "les plus utiles, les plus séduisants, les plus accommodants" y bénéficient d'un court texte, laissant la place à un maximum de photographies.
[[ Nombreux sont les critères valables pour choisir une plante. Si l'esthétique est déterminante, il en est d'autres avec lesquelles elle peut entrer si ce n'est en conflit du moins en négociation :
La capacité de votre jardin à satisfaire ses besoins est peut-être primordiale. Habitant en terre calcaire, j'ai trop souvent eu l'occasion d'assister au triste spectacle d'arbustes de sol acide vivotant sans espoir d'aucun beaux jours.
Un autre critère, cher aux naturalistes, ignoré encore par quelques jardiniers et non retenu par nombre d'entre eux, est l'intérêt écosystémique des végétaux : production de pollen et de nectar pour les butineurs, feuillages ou fruits comestibles pour les sauterelles, les oiseaux charmants, les chenilles qui deviendront des papillons et les asticots des mouches.
Quelles interactions pourront-elles se mettre en place du fait de la présence de telle plante dans votre jardin, avec quels autres êtres que vous et votre plaisir de la voir s'y épanouir ?
Les fleurs doubles١ fournissent en général moins de pollen et de fruits que leur équivalentes botaniques. Quand dans nos jardins européens le saule blanc serait susceptible de favoriser plus de 250 espèces d'animaux, le nombre tomberait à 4 pour les hybrides de Forsythia.
Je m'intéresse presque autant à la faune qu'à la flore. Aussi ai-je la volonté que les plantes de notre jardin puissent offrir gite et couvert aux animaux. Si en terme d'habitat ils sont assez souples, ils ont par contre comme nous tendance à manger surtout ce qu'ils connaissent.
Dans mon jardin, je fais donc la balance entre mon goût pour l'esthétique et ma conscience écologique : si j'y invite tant et plus de variétés horticoles, j'y fais également place aux espèces botaniques ; et si j'y fait bon droit aux indigènes, elles doivent partager la table avec les exilées.
Loin de me sentir frustré, je me sens, et mon jardin avec moi, plus cohérents et légitimes à occuper une part franc-comtoise du jardin planétaire٢.
Pas frustré et pas bridé. Je vis cette recherche d'équilibre comme une contrainte créatrice.
Si j'adore notre sureau noir à feuillage pourpre (Sambucus nigra BLACKE LACE "Eva"), j'ai lu que les variétés horticoles ainsi colorées constituaient des pièges pour les chenilles se nourrissant de leurs feuilles, du fait que cette couleur les rendaient plus visibles pour leurs prédateurs. Une raison de plus pour aimer très fort son frère botanique et spontané prospérant au pied de l'escalier de notre entrée. Une raison aussi pour inviter à la fête le sureau du Canada (Sambucus canadensis) et ses énormes inflorescences estivales en se demandant si les chenilles viendront se nourrir de ses grandes feuilles exotiques (cf. ... Arbustes, de Didier Willery, tiens donc !)
Heureux de m'entourer de plantes venues d'ailleurs, je goûte aussi l'intimité gagnée à fréquenter au quotidien les plantes du bois d'à côté duquel mon jardin me tient trop éloigné. ]]
Les plantes retenues par Didier Willery viennent du monde entier et donc notamment de chez nous. Elles l'ont été pour les services qu'elles rendent au jardin d'ornement et sont passées au tamis de l'exigence d'un grand connaisseur des meilleurs cultivars, des plus anciens aux plus récents. Les espèces botaniques y trouvent une place relative à cette exigence.
Vous
pourrez donc compléter la lecture d'Arbustes par cet ouvrage, présenté dans
la section Indigène : Les plantes indigènes pour un jardin nature, aussi beau que simple d'entretien, Dominique Brochet. Je suis par ailleurs preneur de conseils de lecture sur le sujet des arbustes indigènes considérés sous l'angle de leur inscription dans les écosystèmes et ou fruitiers et ou ornementaux.
[ Didier Willery, c'est quoi son métier ? Grand connaisseur ? Écrivain ? Jardinier ?
Si Didier Willery écrit beaucoup, il ne s'éparpille pas. C'est à sa passion pour les plantes qu'il consacre pour ce que j'en sais la totalité de sa prose. Et surtout, comme il l'écrit dans Arbustes, "A quelques exceptions près, nous avons cultivé ou côtoyé les arbustes décrits ici, ce qui nous permet d'attester ou non de leur intérêt pour les jardins d'aujourd'hui." Pour illustrer sa manière de travailler, il nous a d'ailleurs fait le cadeau d'une visite de son jardin, terrain d'expérimentation et labo photo : vidéo de jardinjardinier, "Jardin et Gens du Nord, le jardin de Didier Willery".
Son écriture s'enracine donc dans l'expérience, sol au combien fertile pour rédiger des ouvrages dans lesquels la théorie est toujours chevillée à la pratique.
Son expérience et celle des autres : "A de rares exceptions près, nous avons cultivé ou côtoyé..." Si une part de ce nous est peut-être stylistique, l'autre renvoie certainement à ses amis ou collègues jardiniers et pépiniéristes, qui comptent parmi les meilleurs, comme nous le verront plus tard.
Didier Willery est donc jardinier et écrivain, allers et retours.]
. C'est quoi un arbuste ?
Définir les arbustes n'est pas chose facile. En plus de rapporter le travail de définition de Didier Willery, je ferai également appel à l'un de leur plus grands spécialistes, Pascal Prieur, auteur de plusieurs ouvrages dans lesquels, en s'appuyant sur les données scientifiques les plus récentes, il expose en pédagogue les différents modes de gestion des arbustes en s'appuyant sur leurs architectures : site de Pascal Prieur
Leurs architectures : Alors que les arbres se construisent essentiellement par acrotonie, les arbustes le font également par basitonie, mésotonie et médiatonie.
tonie renvoie au tonus, à la croissance continue du ligneux١tout au long de sa vie
acro :
basie : de la base. La basitonie est une capacité des arbustes à émettre, spontanément et ou parce que le jardinier les y incite, de nouvelles pousses depuis sa base. Elle peut être souterraine (rejets), de souche ou de rameaux (dans ce cas, le nouvel axe prend naissance en bas d'un axe précédent)
méso et média :
Pascal Prieur, ramifications, Comment ça pousse (les arbustes) ? (PDF)
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